dimanche 23 octobre 2011

SYNTHESE DES PREDICATIONS DE LA NEUVAINE

THEME DU 2e JOUR : « LA GUERRE EST LIVREE A LA FEMME »

Depuis Genèse 3, 15, Dieu promet une hostilité entre le serpent et la femme, entre sa race et celle de la femme. Cette hostilité aboutira à un écrasement de la tête du serpent et à la blessure au talon de la descendance de la femme. C’est une guerre entre les deux races. Aujourd’hui, nous verrons comment le serpent blesse au talon la race de la femme, ou mieux comment le serpent blesse la femme à travers sa race. Le serpent inocule farouchement un venin qui vise le talon de la femme et sa race. De quelle manière ?

1. Femme comme Vierge Marie

C’est la Vierge Marie qui, par son « oui » inaugure une nouvelle ère et une nouvelle race aux antipodes de celle inaugurée par Eve par sa désobéissance devant le serpent au jardin d’Eden. C’est donc elle qui est visée en premier lieu. De nos jours ce venin se déploie au sein de l’Eglise de Dieu et utilise le nom de Jésus pour tourner à la dérive beaucoup d’élus (cf Mt 24,4-5). Que d’enseignements de tous genres ne jettent un discrédit à la Vierge Marie Mère de Dieu ! Sous prétexte de s’appuyer sur la Bible, ils utilisent à tord certains passages bibliques pour amoindrir celle que Dieu a élevée par grâce au rang de Mère de Dieu.

· Mc 3, 33 : Qui est ma mère ? Ils voient à travers ce texte une attitude qu’ils imputent à Jésus visant à minimiser Marie.

· Jn 2, 4 : Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? ils pensent que l’appellation femme suffit pour comprendre que Jésus n’avait aucune estime pour Marie !

· Mc 3, 31 ; 6,3 : Contrairement au dogme de la virginité, avant, pendant et après la naissance de Jésus, ils se servent de ce texte biblique pour conclure que Marie avait d’autres enfants !

· Jn 3, 13 : Contre le dogme de l’Assomption de la Vierge, ils estiment que nul n’est monté au ciel si ce n’est le Fils de l’Homme.

· 1 Tim 2,5 : ils enseignent, partant de ce passage, qu’il ne faut pas demander une quelconque intercession de Marie d’autant plus que nous n’avons qu’un seul Médiateur entre Dieu et les hommes. En plus, Marie est déjà décédée !

Sur base de tous ces textes et de bien d’autres ils arrivent à minimiser la valeur inéluctable de la Mère de Dieu et incitent sournoisement la haine envers celle que le Christ a présentée au disciple bien-aimé comme étant sa mère (Jn 19,27).

Qu’en dire ?

Devant un tel venin, il importe au préalable d’affirmer et de démontrer la valeur de la Mère de Dieu en partant notamment de Lc 1, 26-49.

-Elle s’appelle Marie qui vient Myriam qui veut dire « aimée de Dieu »

-Elle est la réalisation de toutes les promesses faites à la fille de Sion, ce petit reste d’Israël qui devait bénéficier de la grâce de Dieu de porter le Messie (Za 9,9 ; Soph 3, 14). Elle est saluée comme la fille de Sion : « Réjouis-toi » (Lc 1, 28). Elle est donc une femme préparée depuis la nuit des temps pour être la Mère d’une nouvelle race qui devait écraser la tête du serpent, du jaloux Satan (Gn 3,15 ; Is 7, 14). Pour ce faire, elle n’est donc pas une femme comme toutes les autres, elle est celle qui incarne l’espérance de toute Israël

-En disant : « Voici la Servante du Seigneur… » (Lc1,38), elle creuse davantage un écart entre elle et Satan. En Tout, elle fait la volonté de Dieu et en tant que servante, elle mérite le respect dû aux vrais serviteurs de Dieu (Ps 105, 15 ; 1R 13,4 ; 2 R 2,23ss). A ce point, Mc 3, 33 confirme que Marie est réellement la Mère du Christ parce qu’elle a fait parfaitement la volonté de Dieu, comme l’a d’ailleurs si bien dit Elisabeth remplie du Saint Esprit : « Heureuse es-tu, toi qui a cru en l’accomplissement de ce que le Seigneur t’a fait dire » (Lc 1, 45). En Plus, Elisabeth ne l’appelle plus Marie, mais la Mère de mon Seigneur (Lc 1, 43). C’est donc clair qu’elle mérite toute notre considération en tant que Mère du Seigneur.

-En Lc 1, 48 la Vierge affirme toute remplie de l’Esprit Saint : « Désormais toutes le générations me diront bienheureuse ». Il est donc clair que ceux qui ne la déclarent pas bienheureuse appartiennent à la race du serpent, car la race de la femme doit dire d’elle qu’elle est bienheureuse. C’est cette race de la femme qui est victorieuse !

-En disant qu’elle intercède pour nous, nous ne nions pas le fait de l’unique médiation du Christ. Mais en même temps nous admettons qu’il existe des médiations au sein de l’unique médiation du Christ. La médiation de la Vierge se comprend au sein de l’unique médiation du Christ, autant qu’on voit dans la Bible plusieurs exemples de ceux qui intercèdent les uns pour les autres (Gn18, 16ss ; Ac 12, 5 ; Eph 6, 18-19 ; Col 4, 3 ; 1 Th 5, 25,…) Si les hommes pasteurs, intercesseurs prient les autres, que dire de l’intercession de celle qui a été saluée comme pleine de grâces et donc juste, d’autant plus que nous savons que la prière du juste a beaucoup d’efficacité (Jc 5, 16). Le récit de noces de Cana le confirme merveilleusement. Par ailleurs, le fait qu’elle n’est plus sur terre ne veut nullement dire qu’elle ne vit plus. En effet, pour ceux qui sont dans le Christ, la mort est un sommeil, un passage vers le Père (Jn 6, 47-51.54.57-58 ; Lc 16,19-31 ; Lc 23, 43 ; 2 Cor 5, 8 ; Ph 1, 23-24 ; 1P, 4, 6). En plus, selon Ap 20, 4-6, ceux qui sont dans le Christ vivent avec Lui et sont prêtres de Dieu et du Christ. Un prêtre est celui qui offre à Dieu des offrandes pour les autres et qui intercède pour eux.

2. Femme comme Eglise

Ap 12, 1ss présente la femme en face du dragon. La femme représente Marie qui donne naissance à Jésus ; c’est aussi l’Eglise qui fuit au désert, càd qui vit spirituellement retirée du monde et nourrie par la parole de Dieu pendant les persécutions. L’Eglise est persécutée par l’ennemi de Dieu à cause du message d’amour que le Christ est venu semer (Lc 12, 49 ; Jn 15, 18 ; Mc 13,13 ; Mt 5,11 ; Ap 12, 13 ; Ap 19, 11-21 ; 20, 7-9 ; 2Th 2).

Aujourd’hui, l’Eglise Catholique souffre de plusieurs railleries acerbes. On l’accuse de tromper les gens et de véhiculer le mensonge. Mais selon Mt 16, 18, d’où peut provenir le mensonge car il est dit que les portes de l’enfer et donc du mensonge ne l’emporteront pas sur elle. Dire que l’Eglise vous trompe, c’est tenir des propos pareils à ceux du serpent en genèse 3, 4 qui insinuent devant Eve que Dieu a trompé qu’en mangeant le fruit ce sera la mort à coup sûr. C’est donc un langage propre à la race du serpent. Le fils de la race de vainqueurs croit que l’Eglise est bâtie sur pierre et qu’en aucun moment elle peut faillir.

3. Femme comme toi

Satan livre sa guerre à la Vierge, à l’Eglise, ainsi qu’à tout fils de la race de vainqueurs. De quelle manière le fait-il face au fils de la race de vainqueurs ?

Ø En le tentant pour le faire succomber et l’éloigner ainsi de Dieu pour l’empêcher de jouir de la protection divine (cf Mt 4, 1ss ; Is 59, 1-2).

Ø En l’éprouvant comme il l’a fait avec Job

Ø En le gardant dans la servitude des liens de la maison de son père. En effet, beaucoup de personnes destinées à des succès et percées fantastiques ont découvert qu’un bon nombre de choses vont sens dessus-dessous, juste parce que les puissances de la maison de leurs pères s’opposent à leur bonheur. Les exemples abondent dans la Bible. S’agissant de Moïse, il est dit dans Genèse 49, 5-7 « Siméon et Lévi sont frères. Leurs glaives sont des instruments de violence…dans leur colère ils ont tué des hommes et dans leur méchanceté ils ont coupé les jarrets des taureaux… ». En lisant Ex 2, 12, il est dit qu’un homme de la maison de Lévi avait pris pour femme une fille de Lévi. Cette femme devint enceinte et enfanta un fils, et c’est Moïse. Ces versets peuvent être interprétés de la façon suivante : un homme de la maison de cruauté et de la colère prit pour femme une fille de la cruauté et de la colère. Donc cruauté et colère plus cruauté et colère égal cruauté et colère. C’est là que se situe le problème de la colère de Moïse : il tua un égyptien, sous les effets de la colère il jeta les tables de pierre sur lesquelles Dieu avait écrit de ses propres doigts. Une fois descendu de la montagne, il réduisit en poudre le veau d’or que les enfants d’Israël adoraient, le mit dans l’eau et força les Israélites à boire de cette eau !

Ø En l’assujettissant de sorte qu’il ne fait plus ce qu’il veut. (Cf Mc 5, 1-13).

THEME DU 3e JOUR : « PLEINE DE GRACE » (Lc 1, 28)

0. La Vierge Marie a inauguré une nouvelle ère et nouvelle race, dite de vainqueurs. Une telle race a donc pour mère et modèle celle qui a porté en son sein le Fils du Très Haut. Si elle a réussi à écraser la tête du serpent, c’est grâce à sa pureté en tant qu’elle est pleine de grâce. De ce fait, sa race, soucieuse de vaincre le serpent doit marcher sur les pas de la plénitude de grâce. Il convient donc d’entrer en profondeur pour comprendre la portée spirituelle de « pleine de grâce » pour le fils de la race de vainqueurs.

1. Qui dit grâce, dit l’action salvatrice et bienveillante de Dieu dans la vie de l’homme au-delà de son état de pécheur. L’épitre aux Romains dit : « Là où le péché a abondé, la grâce surabonde» (Rm 5, 20). La grâce vient donc couvrir la multitude de péchés qui tenaient l’homme loin de Dieu. En disant de la Vierge qu’elle est pleine de grâce, l’ange insinue qu’en elle, il n y a aucune place pour l’action du péché. Elle est comme le dit Eph 5, 27 ss de l’Eglise rayonnante, sans ride ni tache ou défaut, sainte et sans reproche. Il en va de même des fils de la race de vainqueurs qui doivent garder leur pureté et leur sainteté à l’instar de la Vierge très pure. C’est grâce à cet état qu’ils revêtiront la puissance pour écraser la tête du dragon (Eph 5, 14). Vivre en plénitude grâce, c’est vivre selon l’esprit et non la chair. Les œuvres de la chair sont bien connues : liberté sexuelle, impureté, idolâtrie, mauvais sorts, haines, colère, jalousie, emportement, querelles, divisions, sectes, envie, excès de boisson, de nourriture,… Par contre les fruits de l’Esprit sont : amour, joie, paix, largeur d’esprit, générosité, bonté, foi, douceur, maitrise de soi (Ga 5, 19-23).

2. Vivre en plénitude grâce comme Marie c’est vivre avec Dieu qui s’arrête chez soi (Gn 18, 3 ; Lc 19, 5 ; Mc 10, 49). Lorsque Dieu s’arrête, il y a toujours sa valeur qui se déclenche : Avoir un fils pour Sara et Abraham, avoir le salut pour Zachée, recouvrir la vue pour Bartimée.

3. Vivre en plénitude de grâce comme Marie c’est trouver la faveur du travail comme Joseph qui trouva grâce aux yeux de son maître qui l’attacha à son service ; c’est aussi trouver la faveur de l’élévation à l’instar de Joseph qui eut la grâce d’être élevé au rang de gouverneur d’Egypte (Ac7, 10).

4. Vivre en plénitude de grâce comme Marie c’est marcher avec l’Eternel, le Dieu de la différence. Car il établit la différence entre ceux qui le servent et ceux qui ne le servent pas (Dn 1, 13-15 ; Mal 3, 18 ; Tb 4, 14).

5. Vivre en plénitude de grâce comme Marie c’est vivre la grâce d’être continuellement exaucé (Jn 2, 1ss). Dieu promet à Moïse de faire tout ce qu’il dit au nom de la grâce (Ex33, 17).

6. Vivre en plénitude de grâce comme Marie c’est être épargné de subir un triste sort et le malheur (Nb 11, 15).

7. Vivre en plénitude de grâce comme Marie c’est jouir de la faveur de jours nombreux et la multiplication des années de la vie (Pr 9, 11 ; Sg 8, 13).

8. Vivre en plénitude de grâce comme Marie c’est enfoncer l’adversaire et piétiner nos ennemis (Ps 44, 6 ; Gn 3, 15).

THEME DU 4e JOUR : « REVETUE DU SOLEIL » (Ap 12, 1)

« On a vu ensuite dans le ciel un signe impressionnant, une femme revêtue du soleil… » (Ap12, 1). La méditation de ce jour est tirée de ce texte. Nous dirions que la femme dont il est question est, selon la logique de notre message portant sur la guerre livrée à la femme, Marie, l’Eglise ainsi que tout un chacun. Quand la Bible parle de la femme revêtue du soleil, cela exige une explication.

1. Le soleil comme Dieu

Le Psaume 84,12 stipule que le Seigneur est un soleil et un bouclier. Dans cette logique, si la femme est revêtue du soleil, cela revient à dire qu’elle est revêtue de Dieu et a pour Dieu comme bouclier.

2. Revêtir le soleil et donc Dieu comme la Vierge implique que l’on peut être fixé sans mourir. Car, tout celui qui regarde et fixe Dieu (Ex 33, 20). Pour avoir vu Dieu, Isaïe s’inquiète et dit : « malheur à moi, je suis perdu » (Is 6, 5). Jacob donne le nom de Pénuel au lieu où il avait combattu avec le Seigneur parce qu’il se disait : « J’ai vu le Seigneur face à face et j’ai eu la vie sauve » (Gn 32, 31). Les fils de la race des vainqueurs doivent revêtir, à l’instar de leur Mère le Seigneur, soleil qu’on peut fixer sans mourir ; de sorte que tous leurs ennemis qui oseraient les fixer soient livrés à l’anathème.

3. Revêtir le soleil selon Is 60, 20 veut dire que le Seigneur sera toujours notre lumière. Cela étant, nous ne marcherons plus dans des ténèbres et les jours de notre deuil seront complètement révolus. Comme le dit le psaume 23, 4 : « même si je passais par le sombre ravin, je n’aurais pas de crainte : tu es avec moi et ton bâton, ta houlette me rassurent ».

4. Revêtir du soleil, c’est le signe des justes qui resplendissent, dit la Bible comme le soleil (Mt 13, 43). Les fils de la Vierge revêtue du soleil sont appelés à resplendir au milieu des ténèbres de ce monde.

THEME DU 5e JOUR : « LA LUNE SOUS SES PIEDS » (Ap 12,1)

« On a vu ensuite dans le ciel un signe impressionnant, une femme revêtue du soleil, avec la lune sous ses pieds… » (Ap12, 1). Hier nous avons compris le sens profond de la femme revêtue du soleil, et aujourd’hui toute notre attention doit se focaliser sur la signification de la femme qui a la lune sous ses pieds.

1. Siracide 43, 6 : « Et puis voici la lune, toujours fidèle à son rendez-vous, elle indique les mois et le passage du temps. Le signal de la fête, il nous vient de la lune, lorsqu’après son plein elle revient à son déclin ». La lune est donc le symbole du temps, de périodes, de saisons et de circonstances.

2. Dire que la femme a la lune sous ses pieds, cela revient à dire qu’elle a le temps sous ses pieds ; c’est-à-dire qu’elle a la domination sur le temps, les périodes, les périodes, ainsi que les circonstances. Aucune période ne peut passer outre le contrôle de la Vierge Marie, femme qui a la lune sous ses pieds.

3. Avoir la lune sous ses pieds c’est avoir la domination sur tout ce qui importunait notre vie dans le temps (Jn 5, 8 ; Mc 2, 11). Jésus dit à ces paralytiques de se lever et de prendre leurs brancards et de marcher. Autrefois, ce sont les brancards qui portaient ces hommes à la souffrance inimaginable en tant qu’ils étaient paralytiques ; mais dorénavant, ce sont eux qui portent et donc manipulent le lieu qui les recueillaient dans leur peine.

4. Avoir la lune sous ses pieds, c’est avoir le sens d’action de grâce envers Dieu dont la parole dit : « en toutes circonstances rendez grâce au Seigneur » (Col 3, 16-17 ; 1Cor 10, 31).

POURQUOI RENDRE GRACE ?

Parce que Dieu nous a accordé un miracle : Celui qui rend grâce témoigne devant tous qu’il connaît l’immensité du danger couru et grandeur de la grâce reçue. Qui n’agit pas est semblable au à qui on donne ce qui est sacré. Il n’est pas différent du porc devant lequel on jette des perles, qui les piétine et se retourne finalement contre son bienfaiteur (Matthieu 7,6) Celui qui ne dit pas merci est un insensé qui situent les miracles dans les temps anciens. Il croit en ce que Dieu a fait autrefois et en ce qu’il fera. Mais il ignore complètement ce que Dieu est en train de faire. L’ecclésiaste lui dit : « Ne dis pas : comment se fait-il que les jours anciens aient été meilleurs que ceux-ci ? Ce n’est pas la sagesse qui te fait poser cette question. » (Ecclésiaste 7,10) Celui qui rend grâce aujourd’hui qu’on confesse que le miracle est le contemporain de tout croyant !

Parce qu’autrement c’est le règne du « MOI » haïssable : Le roi Ezéchias ne rend pas grâce au Seigneur, « son s’enorgueillit ». Au lieu que sa guérison le tourne vers le Tout Autre, Ezéchias se tourne vers son MOI (Malade, Orgueilleux et Idiot). Il croit qu’il est la source de la grâce dont il est bénéficiaire. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi t’enorgueillir comme si tu ne l’avais pas reçu ? » (I Corinthiens 4,7) Cette erreur d’identification de la source de sa bénédiction, l’homme la commet souvent. S’il ne s’attribue pas la paternité des grâces qu’il reçoit, il croit souvent qu’elles lui viennent d’autres sources envers lesquelles il se montre généralement très généreux. Sortis d’Egypte, les enfants d’Israël firent du veau d’or la source de leur libération : « Voici ton Dieu, Israël, celui qui t’a fait monter du pays d’Egypte » (Exode 32,4) Pour avoir ce dieu « monté de toutes pièces », ils donnèrent le meilleur d’eux-mêmes. « Aaron leur dit : ôtez les anneaux d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et apportez-les moi » (Exode 32,2) Et tout le peuple s’exécuta. Qui rend vraiment grâce donne à Dieu une offrande salée et sans levain (Lévitique 2,11-13) c’est-à-dire une offrande qui dure et qui est authentique !

Parce que celui qui ne rend pas grâce est un porte-malheur : Quand Ezéchias refuse de rendre grâce, la colère du Seigneur s’appesantit sur lui, sur Juda et sur Jérusalem ». Celui qui refuse de rendre grâce rendra des comptes sur le mauvais sort qu’il jette constamment sur son entourage immédiat, sur son conjoint, sur ses enfants. Quand la Bible dit que saluer les gens sans avoir prié, c’est leur porter malheur, elle veut en fait souligner l’importance de la prière d’action de grâce envers Dieu. « Si quelqu’un bénit son prochain à haute voix dès l’aube, cela lui est compté pour une malédiction » (Proverbes 27,14)

Parce que l’action de grâce cache des grâces plus abondantes : Quand Ezéchias s’humilia et rendit grâce à Dieu, le Seigneur lui accorda pléthore de richesses… Qui rend grâce s’attire de nouvelles grâces. Qui ne rend pas grâce se croit riche alors qu’il n’a rien… C’est le grief que le Seigneur retient contre l’Eglise de Laodicée : « Tu t’imagines : me voilà riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien, mais tu ne le vois pas : c’est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! » (Apocalypse 3,17)

COMMENT RENDRE GRACE ?

En désobéissant : Le samaritain guéri désobéit à Jésus. Ainsi se comportent les hommes bénis, ils savent faire éclater les schémas juridiques, ceux du respect humain et ceux du qu’en dira-t-on ? David dansait devant l’Arche du Seigneur sans tenir compte de son rang royal (II Rois 6, 13-23). Quand Jésus après avoir guéri un sourd-bègue lui interdit de le dire, « mais plus il leur recommandait le silence, plus ils parlaient de lui » (Marc 7,36) Que faire d’autre, nous sommes les enfants d’un Dieu fêtard ( Luc 15,1-10) et qui est le Seigneur de la danse ( Sophonie 3,17)

A haute voix : Puisque nos laissons vers Dieu nos cris de détresse, il faut être à même de le célébrer avec des cris de joie ! Nous donnons la paternité de nos malheurs à Dieu mais nos bénédictions sont souvent orphelines. Si elles ne sont pas orphelines, elles ont souvent le hasard pour père adoptif. « Quelqu’un parmi vous souffre-t-il ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il joyeux ?

La louange ébranle les fondements de nos prisons et écroule tous nos murs de « Jéricho » !

Comme un samaritain : Le samaritain rend grâce à Dieu avec la conscience qu’il n’est pas un ayant-droit. Le Seigneur ne se tourne souvent que vers les étrangers (Luc 4,16-30), ces gens pauvres qui tremblent à sa parole (Isaïe 66,2) Les 9 qui ont empoché la grâce et sont partis à la pointe des pieds se sont en fait considérés comme des ayant-droit, des créanciers de Dieu. Le Samaritain lui se voit comme un débiteur insolvable du Seigneur !

En devenant une dîme vivante : La meilleure action de grâce consiste finalement à être soi- même membre du petit groupe d’hommes et de femmes qui font demi-tour pour venir dire merci. Dieu se réserve toujours des oasis de sainteté et de gratitude : ces 7000 hommes qui ne fléchissent pas le genou devant Baal de l’ingratitude (Rm 11, 1-5).

THEME DU 6e JOUR : « AU FRONT : FACE A FACE AVEC LE DRAGON » (Ap 12, 4b)

0. L’enseignement de ce jour est tiré comme on le voit de Apocalypse 12, 4b : »Le dragon s’est posté devant la femme qui allait accoucher de façon à dévorer son enfant sitôt qu’elle aurait accouché ». Ce texte explique mieux le sens de notre sous-thème de ce jour : « Au front : face à face avec le dragon ». Dans ce combat que la race de la femme, race de vainqueurs livre au serpent, il nous faut considérer la réalité du front lors d’une guerre. Nous devons avoir le courage d’aller au front et d’affronter l’ennemi qui se tient e face de nous. Pas de peur, pas de panique, pas de honte et pas de traumatisme à l’instar de la Vierge Marie qui affronta le dragon dans ses douleurs d’enfantement. Pour ce faire, nous nous baserons sur la lutte de David contre Goliath pour mieux saisir la pertinence de l’affrontement de l’ennemi (1 Sam 17, 4ss)

1. Il n y a jamais eu de guerre, seulement des grimaces

Nulle part on a vu le guerrier Goliath se battre contre Israël ; il sort juste pour faire des grimaces. Chaque jour il se présentait matin et soir pour défier l’armée israélienne (1 Sam 17, 10. 16). Le mieux à retenir est que l’ennemi aime terroriser. Le fils de la race de vainqueurs doit savoir que tout ce qui lui arrive dans sa vie n’est que grimace de la part de son adversaire le diable et non la guerre proprement dite. Le dragon n’a fait que grimace, mais enfin de compte, il n’a rien fait à la femme (Ap 12, 4).

2. Au front l’ennemi cherche à te démoraliser (1Sam 17, 11) et à décourager (1Sam 17,28) . Le fils de la race de vainqueurs doit éviter d’être démoralisé, d’avoir peur, d’être découragé, malgré la taille de l’adversaire. Il doit être de la génération de Caleb qui encouragea ses compatriotes dans leur conquête de la terre promise (Nb 13, 27-30). Au front, la seule parole qui doit retentir dans notre cœur est celle de Exode 14, 13-14 : « Gardez silence l’Eternel combattra pour vous ». Le Seigneur promet toujours de voler au secours de ses enfants et pour cela, ils ne doivent aucunement trembler devant leurs ennemis (Dt 3, 2 ; Ps 27, 1-3 ; Jr 1, 8). N’accepte pas la défaite avant la guerre et ne te fie pas à ce que le diable te propose pour te démoraliser (1R 3, 16ss). Avec Dieu, contrairement à ce qu’on dit souvent, chante la victoire avant la guerre. La minimisation de l’adversaire doit se faire dans le Seigneur à qui appartient la victoire (I Samuel 17, 38-47) ; l’attentisme dans le combat spirituel est à déconseiller : David n’attend pas qu’on l’attaque mais il prend l’initiative du combat. Il a une longueur d’avance sur l’ennemi (v.48)… Il ne faut pas utiliser les mêmes armes que son adversaire (1Sam 17, 38-40).

3. Au front, nous devons cultiver une conviction plus forte comme celle de David : j’ai gagné autrefois, je gagnerai aujourd’hui (I Samuel 17,34-37) ; c’est là avoir Le bâton de Dieu dans sa main. Il s’agit de considérer tout ce qui dans le passé nous a permis de voir la gloire de Dieu. Qui a le bâton de Dieu n’oublie pas son CV spirituel : « Il s’est glorifié, il se glorifiera » (Jean 12,28). En effet, ce bâton a une histoire avec Dieu : il fut le serpent qui avala les serpenteaux de Jannès et Jambrès (Exode 4,1-4 ; Exode 7,8-13 ; II Timothée 3,8) ; c’est avec lui que Moïse fendit la Mer Rouge (Exode 14,15-16) Tenir le bâton, c’est ne jamais prier comme si Dieu n’avait jamais agi en nos vies ! L’espérance chrétienne est joyeuse car elle est constamment à la recherche des raisons d’espérer. Elle sait ce qu’elle attend. Mais elle n’ignore pas ce qu’elle a déjà reçu. C’est ainsi que les Ecritures parlent de la « joie de l’espérance » (Romains 12,12) là où tout le monde attendait l’espérance de la joie. Tenir le bâton de Dieu en main, c’est suivre le conseil de Paul en Philippiens 4,6-7 : « N’entretenez aucun souci, mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées, dans le Christ Jésus ».

THEME DU 7e JOUR : « A NOUS LES AILES POUR VOLER » Ap12, 14.

0. Les fils de la race de vainqueurs sont pareils à leur mère, la Vierge Marie. Apocalypse 12, 14 stipule : « mais on a donné à la femme les deux ailes du grand aigle pour qu’elle vole jusqu’à son endroit au désert ». Cet enseignement voudrait faire comprendre que les fils de la race de vainqueurs auront également des ailes de l’aigle (mapapu) pour voler devant tout obstacle, toute malveillance de l’ennemi. Ils seront comparables à l’aigle qui vole toujours plus haut.

1. Avoir des ailes pour voler c’est garder présent à l’esprit le fait qu’on est aigle et non canard. Même si il arrivait au canard de voler, il ne le ferait autant que l’aigle. Les fils de la race de vainqueurs volent toujours plus haut. C’est dire qu’ils doivent éviter toute médiocrité ambiante.

2. Avoir des ailes pour voler c’est chercher à élargir son espace (2R 6, 1ss), sa vision ; c’est avoir des ambitions positives en se disant que je dois être plus que ce que je suis actuellement.

3. Avoir les ailes pour voler c’est regarder du côté de la mer. En ce temps de sécheresse, Elie recommande à son serviteur de regarder du côté de la mer, du côté où se trouve l’eau. Un chrétien ne doit pas regarder la sécheresse mais la mer. Regarder l’excellence et non la médiocrité. Il doit regarder ceux qui le dépassent plutôt que ceux qu’il dépasse. Dans la vie, l’homme a souvent tendance à se consoler en regardant les médiocres. Il faut se punir en focalisant son regard sur les meilleurs. Sur ceux qui, comme Paul, nous disent : « Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ » (I Corinthiens 11,1) Il faut croire en la puissance de l’imitation : une grosse pluie tombe sur ceux qui regardent du côté de la mer. A chacun de devenir la mer qu’on regarde et qui provoque une grosse pluie, être à l’origine de ces passions qui naissent par imitation ! Seigneur, fais de moi la mer qu’on regarde et qu’on imite !

THEME DU 8e JOUR : « AUX PIEDS DE LA CROIX : LE MYSTERE DE L’EAU ET DU SANG » (Jn 19, 25-34)

1. Aux pieds de la croix. Avant toutes choses, il convient de rappeler aux croyants de la race de vainqueurs que la croix revêt une puissance formidable dans leurs vies. La croix est notre fierté, elle a cloué le monde (Ga 6, 14). En effet, dans le duel Jésus Satan, celui qui a été vaincu en parlant de la croix, c’est Satan et non le Christ (Hé 12, 2). Par la croix, le chrétien obtient la vie sauve (Jn 3, 14). En recourant à la croix, le chrétien élève l’étendard de son salut. S’il la porte, il est sûr de vaincre et d’écraser la tête du serpent (Mt 16, 24) ; et quand l’ange exterminateur passera pour réduire à rien sa vie, il sera hors d’atteinte (Ez 9, 4-7).

2. Les fils de la race de vainqueurs sont ceux qui se retrouvent aux pieds de la croix avec la Vierge Marie. Et là, Jésus présente le disciple bien-aimé à Marie comme son fils, et Marie au disciple bien-aimé comme sa mère (Jn 19, 26-27). D’aucuns voient en cette présentation le simple fait de prise en charge du disciple et de la mère de Jésus. Loin de là. A ce stade décisif de sa mission, Jésus qui, de son vivant voulait tout porter de sa relation avec sa mère au niveau spirituel (Mc 3, 33-35), ne pouvait ramener les choses au niveau purement charnel. Le « voici ta mère » (Jn 19, 27) doit se comprendre au sens spirituel. Il convient de remarquer qu’il est écrit : Jésus dit à la mère et non pas à sa mère. C’est un autre geste symbolique de Jésus qui dévoile un mystère : Marie devient, par ce testament, la mère de tous les croyants et dons de tous les disciples bien-aimés qui suivent Jésus jusqu’à la croix. En plus, le « voici ton fils » confère désormais à la Vierge Marie le rôle de mère envers tous ceux qui suivent son fils. De ce fait, la Vierge Marie est donc notre mère et nous sommes ses enfants. Il importe pour les croyants d’accueillir la Vierge Marie chez eux comme leur mère.

3. Aux pieds de la croix où se tenaient Marie et le disciple bien-aimé un échange mystérieux eut lieu. Jésus dit : j’ai soif (Jn 19, 28), cela pour accomplir les paroles de l’Ecriture. Mais quelle est cette parole de l’Ecriture qui devait s’accomplir ? En effet, ce qu’on donne à Jésus pour boire, c’est du vinaigre. Mais d’où venait-il ? Pour le savoir, il faut recourir à Isaïe 5, 1ss. Au lieu que la vigne produise du bon vin attendu, elle produisit du vinaigre. Dieu attendait que son peuple produise de bonnes œuvres, hélas. Pendant tout de temps, la présence de ce vinaigre attirait la colère de Dieu. Il fallait quelqu’un qui pouvait l’évacuer de la présence de Dieu. Voila pourquoi Jésus devait le consommer pour que l’Ecriture soit accomplie : il eut soif et aux pieds de la croix, il y avait un vase plein de ce vinaigre. Il a accepté de le boire et donc de l’évacuer du devant de Dieu. Par ailleurs, après avoir bu, il fallait que de lui sorte ce qui pouvait nous donner la vie et nous restaurer. C’est l’eau et le sang.

4. De son côté ouvert ont jailli l’eau et le sang. Apocalypse stipule : ils l’ont vaincu par le sang de l’Agneau. Le sang de Jésus nous obtient la libération définitive (Hé 9, 12). De même, l’eau qui est sortie de son côté ouvert reflète la réalité décrite en Ezéchiel 47, 1ss). Partout où cette eau passe, elle donne la vie. Elle donne la fertilité, …

Les contacts de l’Abbé Justin Caleb Kalonji

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Kinshasa – République Démocratique du Congo -

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