Des milliers de personnes ont assisté à ce moment poignant de recueillement. Parmi eux, on pouvait dénombrer plusieurs les fidèles chrétiens de la chapelle Saint Louis des Français, chapelle desservie par les missionnaires carmes déchaux. Ils sont venus à ce culte rendre un hommage fraternel et un dernier adieu à leurs frères et sœurs de la communauté chrétienne, victimes de cette explosion.
Fiacre-Joseph, le catéchiste
Rappelons que cette chapelle catholique Saint Louis des Français était située à quelques mètres seulement du camp de régiment blindé de M’pila où a eu lieu ladite explosion. Il faut dire que cette chapelle Saint Louis des français a payé un très lourd tribut dans cette explosion : la chapelle elle-même a été rasée complètement. Il n’est resté que pierres sur pierres. Il y a plus. De la nouvelle chapelle qui était en construction à quelque pas de l’ancienne, il n’est resté que quelques colonnes visibles. Toute la maçonnerie a été réduite en poussière. Ce n’est pas tout : il y a de perte en vie humaine aussi. Un bilan provisoire très lourd : 1 catéchiste, 2 servants de messe, 3 choristes, et un grand nombre des fidèles qui sont hospitalisés et dont certains ont déjà des membres supérieurs ou inférieurs amputés et d’autres encore dans état grave.
On soupçonne même que sous les décombres se trouveraient encore d’autres corps inanimés des fidèles chrétiens de la chapelle Saint Louis des français. Les recherches sont encore en cours. Mais déjà, les corps entrent en putréfaction.
Le curé de la Paroisse, le Père Jean Marie Bukasa, qui a eu des blessures au niveau du menton et de l’œil gauche a été, lui, évacué pour les soins appropriés vers la France. Comme vous le savez déjà, sa vie est hors du danger. Son état de santé n’a rien d’alarmant. Cependant, son œil gauche, qui lui fait très mal, requiert les soins approfondis. Seulement voilà : les hôpitaux et autres structures sanitaires sont bondés des blessés graves et toute l’attention est tournée vers eux. On a jugé bon que le Père aille ailleurs pour une bonne consultation ophtalmologique.
Les sources concordantes donnent comme bilan provisoire de cette explosion : 223 victimes et plus de 2.300 blessés. Ajouter à ce nombre 14.000 sans abris. Il est fort probable que ce bilan soit revu à la hausse après les fouilles des différents décombres. Pour l’heure, les pompiers sont à pieds d’œuvre et la zone du sinistre est quadrillée, sous haute surveillance et donc, l’accès est très difficile.
Le travail ne manque pas : Désinfecter la zone du sinistre, prendre en charge les victimes qui sont dans divers hôpitaux de la ville ainsi que les familles des disparus. Ajouter à ceux-là, la prise en charge des sans-abris. Mais la priorité reste la délocalisation du camp militaire pour le mettre hors de la ville. Voilà le pain que le gouvernement congolais à sur la planche pour que jamais plus on ne revive pareille scène macabre à Brazzaville.
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