Que rendrais-je au Seigneur ?
J’élèverais la coupe du salut, je rendrais grâce…
LETTRE DU PERE JEAN MARIE
A SA MAMAN CHRISTINE MBUAYA
Chère
Mamu,
Je suis triste parce que tu me quittes pendant
que je me préparais pour venir te raconter ce que la Vierge Marie a fait pour
moi lors de l’explosion du dépôt de munitions à Brazzaville le dimanche 4 mars
2012.
Vu ton âge, je n’avais jamais voulu que tu
saches la nouvelle de mon accident. J’avais perdu la vue pendant plusieurs
jours. Aveugle confirmé par les grands médecins spécialistes. Aujourd’hui, par
ma foi en Jésus et Marie, à travers la récitation du chapelet, je suis guéri
miraculeusement à l’étonnement des médecins. Pour te prouver que la guérison
est effective, je t’écris cette lettre à la main.
Chère Mamu,
Par le
chapelet, je suis sauvé d’une grande explosion : les gens sont morts
autour de moi, mais ton fils a été encore retenu pour continuer son ministère
de prêcher Jésus et sa Mère à travers le monde.
Toi aussi, par le chapelet et avec le chapelet
en main, la Vierge Marie et son Fils viennent de te prendre en douceur pour
rentrer au Ciel. Quand j’ai eu cette triste nouvelle, j’ai beaucoup pleuré devant
la statue de la Vierge de ma chambre. Je me suis « chamaillé » avec
elle parce qu’elle ne devrait pas me faire cela. Finalement, elle m’a rassuré
que tu es en vie. Tu n’es pas morte. Depuis ce jour là, je sais que tu es en
vie.
Rappelle-toi, lors de notre dernière rencontre
avec toi à Kinshasa, tu m’as remis ta photo en me disant : « Si
je meurs, tu as mon souvenir pour me voir ». Après, tu as entonné le chant
marial et un autre d’action de grâce. Tu m’as dit : « Je t’ai
consacré à Dieu avec tout mon cœur ». Je me suis agenouillé, tu as prié
sur moi. Tu m’as demandé de veiller à l’unité de la famille en présence de ta
fille aînée. J’avais tout enregistré sur mon téléphone portable.
Chère Mamu,
Que mon
absence à tes obsèques ne te trouble pas. Plusieurs de tes enfants prêtres,
religieux et religieuses sont à tes côtés. Père YAN, qui est mon supérieur
provincial t’a donné un beau cadeau de chapelet qui te permet de continuer ta
vie de prière au Ciel. Il te l’a offert au nom de tous tes enfants carmes de la
Délégation du Congo ainsi que de toutes les carmélites présentes sur le sol
congolais qui prient pour toi.
A
Brazzaville, tout le monde est triste.
Tu m’as
toujours dit que Père Christian Muta est ton fils chéri. Sache qu’il ne peut
pas être avec toi à cause de ses responsabilités à Bukavu. Il est de cœur avec
toi.
Mon médecin m’a déconseillé d’aller te voir
maintenant parce que je dois protéger mes yeux en évitant de beaucoup pleurer
pour éviter le pire.
Prie toujours pour tes enfants et tes petits
enfants. N’oublie pas les enfants de ta sœur Misenga Mwa Mbuyi et leurs petits
enfants. Ta sœur Tshifika qui est à paris ne t’oublie pas.
Encore une fois de plus, merci Chère Mamu pour
ce que tu as été pour toute la famille.
Que ton âme repose en paix.
Fait à Paris, le 23 juin 2012.
Père Jean Marie Bukasa Malu
Tshibi Nkubula ne Mbuaya.
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