samedi 23 juin 2012

OBSEQUES DE MAMAN CHRISTINE MBUAYA

Que rendrais-je au Seigneur ?
J’élèverais la coupe du salut, je rendrais grâce…

LETTRE DU PERE JEAN MARIE
 A SA MAMAN CHRISTINE MBUAYA
Chère Mamu,
Je suis triste parce que tu me quittes pendant que je me préparais pour venir te raconter ce que la Vierge Marie a fait pour moi lors de l’explosion du dépôt de munitions à Brazzaville le dimanche 4 mars 2012.
Vu ton âge, je n’avais jamais voulu que tu saches la nouvelle de mon accident. J’avais perdu la vue pendant plusieurs jours. Aveugle confirmé par les grands médecins spécialistes. Aujourd’hui, par ma foi en Jésus et Marie, à travers la récitation du chapelet, je suis guéri miraculeusement à l’étonnement des médecins. Pour te prouver que la guérison est effective, je t’écris cette lettre à la main.
Chère Mamu,
Par le chapelet, je suis sauvé d’une grande explosion : les gens sont morts autour de moi, mais ton fils a été encore retenu pour continuer son ministère de prêcher Jésus et sa Mère à travers le monde.
Toi aussi, par le chapelet et avec le chapelet en main, la Vierge Marie et son Fils viennent de te prendre en douceur pour rentrer au Ciel. Quand j’ai eu cette triste nouvelle, j’ai beaucoup pleuré devant la statue de la Vierge de ma chambre. Je me suis « chamaillé » avec elle parce qu’elle ne devrait pas me faire cela. Finalement, elle m’a rassuré que tu es en vie. Tu n’es pas morte. Depuis ce jour là, je sais que tu es en vie.
Rappelle-toi, lors de notre dernière rencontre avec toi à Kinshasa, tu m’as remis ta photo en me disant : « Si je meurs, tu as mon souvenir pour me voir ». Après, tu as entonné le chant marial et un autre d’action de grâce. Tu m’as dit : « Je t’ai consacré à Dieu avec tout mon cœur ». Je me suis agenouillé, tu as prié sur moi. Tu m’as demandé de veiller à l’unité de la famille en présence de ta fille aînée. J’avais tout enregistré sur mon téléphone portable.
Chère Mamu,
Que mon absence à tes obsèques ne te trouble pas. Plusieurs de tes enfants prêtres, religieux et religieuses sont à tes côtés. Père YAN, qui est mon supérieur provincial t’a donné un beau cadeau de chapelet qui te permet de continuer ta vie de prière au Ciel. Il te l’a offert au nom de tous tes enfants carmes de la Délégation du Congo ainsi que de toutes les carmélites présentes sur le sol congolais qui prient pour toi.
A Brazzaville, tout le monde est triste.
Tu m’as toujours dit que Père Christian Muta est ton fils chéri. Sache qu’il ne peut pas être avec toi à cause de ses responsabilités à Bukavu. Il est de cœur avec toi.
Mon médecin m’a déconseillé d’aller te voir maintenant parce que je dois protéger mes yeux en évitant de beaucoup pleurer pour éviter le pire.
Prie toujours pour tes enfants et tes petits enfants. N’oublie pas les enfants de ta sœur Misenga Mwa Mbuyi et leurs petits enfants. Ta sœur Tshifika qui est à paris ne t’oublie pas.
Encore une fois de plus, merci Chère Mamu pour ce que tu as été pour toute la famille.
Que ton âme repose en paix.

Fait à Paris, le 23 juin 2012.
Père Jean Marie Bukasa Malu Tshibi Nkubula ne Mbuaya.

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