jeudi 8 mars 2012

Congo : explosions meurtrières à Brazzaville


ROME, mardi 6 mars 2012 (ZENIT.org) – Benoît XVI a adressé un télégramme de condoléances, ce mardi, 6 mars, à Mgr Louis Portella Mbuyu, président de la Conférence épiscopale du Congo, après les explosions meurtrières qui ont eu lieu dimanche, 4 mars, à Mpila, un quartier populaire du nord-est de Brazzaville.

Ces explosions auraient fait 180 morts et 1.340 blessés selon un nouveau bilan annoncé ce mardi par le ministre congolais de la Santé et de la Population, M. Georges Moyen, lors d'une visite d'un hôpital de la capitale du Congo , tandis qu’une aide internationale d'urgence arrive progressivement à Brazzaville.

Le pape a envoyé, par son Secrétaire d’Etat, un télégramme de condoléances à Mgr Louis Portella Mbuyu, président de la Conférence épiscopale du Congo.

"Informé de la tragique catastrophe qui s’est produite à Brazzaville, faisant de nombreuses victimes, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI exprime sa profonde sympathie aux familles et aux proches des personnes disparues », indique ce télégramme.

« Il prie le Seigneur, continue le télégramme, d’accueillir les défunts dans sa paix et dans sa lumière. Saluant le travail accompli par les sauveteurs, il demande à Dieu d’apporter réconfort et espérance aux blessés et à toutes les personnes touchées par ce drame. Benoît XVI accorde à tous la bénédiction apostolique ».

La France a notamment envoyé une équipe médicale de 25 personnes et 5 tonnes de matériel, qui sont arrivés la nuit dernière. Une équipe marocaine est également arrivée lundi soir, constituée de 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers.

Ces violentes explosions ont soufflé des centaines de maisons autour du dépôt de munitions, situé dans une caserne de l'est de la ville, et elle sont laissé quelque 3.000 personnes sans-abri.

Anita Bourdin

samedi 3 mars 2012

REUNION PREPARATOIRE DU FORUM SUR LA PAIX


Le comité technique de l'organisation du forum sur la paix qui sera organisé à Brazzaville, une initiative du Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU-Chantre de la paix en Afrique sous le label "Afrika Telema", s'est réuni ce samedi 3 mars 2012 pour les dispositions pratiques et thématiques ainsi que pour l'adoption des termes de référence dudit forum qui aura lieu du vendredi 29 au samedi 30 juin 2012.

Le Thème général retenu: STRATÉGIES POUR L’EDIFICATION DE LA PAIX DURABLE DANS LA SOUS- RÉGION D’AFRIQUE CENTRALE

Les objectifs visés: faciliter la compréhension des enjeux et des défis qu’implique la paix et identifier des stratégies pouvant contribuer à l’émergence et au maintien d’une véritable paix.

Ce forum, réunira entre autres participants : la Société civile, les Partis politiques, les Confessions Religieuses, les Pouvoirs publics et la communauté internationale et est organisé par « AFRIKA TELEMA » sous le patronage du Haut-commissariat à l’Education Civique et à l’Instruction Morale (HCECIM) et l’Archidiocèse de Brazzaville.

jeudi 23 février 2012

La Communication du Révérend Père J-M Bukasa au Forum sur la vie consacrée tenue à Libreville du 10 au 13 janvier 2012

Le Père J-M Bukasa et Monseigneur Basile Mvè, évêque de Franceville au Gabon.


Le Révérend Père Jean-Marie Bukasa Malu a été l’un des principaux conférenciers. Sa communication a porté sur le thème : « La vie consacrée en Afrique, quel avenir ? ». Ce, à l’occasion de la célébration du jubilé des cent ans d’existence des Sœurs de Sainte Marie du Gabon – 1911 - 2011 -, un forum sur la vie consacrée a été organisé du 10 au 13 janvier 2012 à Libreville sur le thème : « A la suite de Jésus Christ, être sœur de Sainte Marie aujourd’hui dans l’Eglise ».


Abordant un regard historique sur la vie consacrée en d’autres termes l’évolution de la vie consacrée au cours de l’histoire, le Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU a relevé les défis de la vie consacrée dans l’Afrique contemporaine. « L’Afrique est passée du régime des << démocratures>>, c’est –à-dire des régimes forts dominés soit par des élites nationales liées aux transnationales , soit par des militaires qui ont interféré et continuent à interférer dans la politique au nom des intérêts des détenteurs du capital (…)» a-t-il indiqué comme défi politique pour lequel la participation des religieux et religieuses s’avère importante. Par ailleurs, il souligne qu’en Afrique, les Pères synodaux ne cessent de rappeler que la nécessité d’appliquer l’Evangile à la vie concrète est fortement ressentie. En effet, se demandent –ils, comment quelqu’un pourrait –il annoncer le Christ sur cet immense continent s’il oublie que celui-ci est une des régions les plus pauvres ? Comment quelqu’un pourrait-il oublier de prendre en considération l’histoire chargée de souffrances d’une terre ou de nombreuses nations qui sont encore aux prises avec la faim, la guerre, les tensions raciales et tribales, les violations des droits de l’homme? Tout cela constitue un défi pour la vie consacrée. Quant il parle du défi d’ordre socio-économique qui constitue depuis toujours un cheval de bataille des pères synodaux et par conséquent celui de la vie consacrée.

Enfin le Révérend Père Jean Marie a évoqué aussi qu’au regard de l’immense tableau des défis auxquels les Eglises d’Afrique font face, il apparaît qu’elles sont aujourd’hui devant une tâche délicate et périlleuse, mais certainement urgente et vitale, fondamentale et capitale. Cette tâche est de penser, d’inventer une nouvelle manière d’annoncer et de vivre l’Evangile tout en assumant les multiples défis et en affrontant sans détour les innombrables maux qui accablent l’Afrique. Ceci par une nouvelle forme de la vie consacrée en Afrique.

La nouvelle vie consacrée en Afrique doit donc être celle qui est au service de l’Eglise prophétique, poétique, créative et inventive. Le tout dans la communion d’une famille dialogale. « L’Eglise qui ne se pense pas comme une force colonisatrice se découvre comme une communauté en dialogue. Si Dieu est actif partout, et en tous les peuples et si les personnes y répondent à leur manière, les porteurs de la Bonne Nouvelle de Jésus ne rencontrent pas Seulement des gens qui ont une liberté et une dignité et qui les invitent au dialogue plutôt qu’à imposer leurs propres convictions. Ils rencontrent aussi la liberté de Dieu qui s’est manifesté lui-même à ces gens à travers des moyens qui leur sont inconnus. En rencontrant les autres, on se trouve devant le mystère de Dieu » a-t-il martelé en ajoutant que dans notre Afrique, la nécessité de la prophétie semble particulièrement urgente. Dans la tradition biblique, les prophètes semblent surgir dès que les pauvres sont opprimés ; que l’injustice s’étend et que le plaisir de l’argent et le pouvoir deviennent des idoles. Mais « la vie religieuse ne répète pas, mais poétise. Chaque célébration sera une nouvelle manière d’être, de se figurer. Nous aurons échappé au cycle infernal de la monotonie, de la loi du même, de l’insignifiance purement verbale. C’est l’invention sous l’impulsion de l’Esprit qui introduit cette lumière » a-t-il poursuivi.

Le Révérend Père Jean Marie a, en guise de conclusion à sa conférence, souligné entre autres que c’est pour les raisons ci-dessus que (…) ni le désespoir, ni le pessimisme ne peuvent être justifiés quant à l’avenir de la Vie consacrée en Afrique. Telle est la vérité que nous devons annoncer, une vérité une et unique, une vérité utile et nécessaire, une vérité rigoureuse et généreuse, une vérité belle comme la lumière, bonne comme le pain, ardente et féconde et fécondant comme le levain. Cette vérité du Verbe Incarné dans le sein de la Vierge Marie qui n’est plus un concept abstrait à rechercher, mais une personne concrète à aimer : Jésus-Christ, paradigme de toute Vie Consacrée (…).

A noter que le Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU est prêtre de l’Ordre des Carmes Déchaux, Curé de la Paroisse Notre Dame de Fatima dans l’Archidiocèse de Brazzaville et Chantre de la Paix en Afrique sous le label « Afrika Telema » (Afrique, lève-toi). Il s’agit d’une Campagne pour la promotion de la Paix en Afrique.

Jonas Libo

mercredi 7 décembre 2011

Le Révérend Père Jean-Marie Bukasa Malu a pris part à la Semaine pour la réconciliation, le pardon et la Paix à Bangui

Du 23 au 26 novembre 2011, le révérend Père Jean-Marie Bukasa Malu, Prêtre de l’Ordre des Carmes Déchaux et Chantre de la Paix en Afrique sous le label « Afrika Telema », a pris part à la semaine pour la Réconciliation, le Pardon et la Paix à Bangui en République Centrafricaine. Semaine organisée par l’Archidiocèse de Bangui sous l’initiative de la Commission Justice et Paix dudit Archidiocèse. Ce temps a vu la participation aussi des pèlerins venus de la République du Congo, plus précisément de la Paroisse Notre Dame de Fatima à Brazzaville dont le Curé est le présent Chantre de la Paix.

Plusieurs personnalités ont pris part où l’on pouvait noter la présence de Madame Mme Hawa AHMED YOUSSOUF, Représentante Spéciale du Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Monsieur Renner ONANA, Chef de la section Droits de l’Homme et Justice, de l’Office du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en RCA, au nom de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies, les Représentants des différentes confessions religieuses, les partis politiques et de la société civile et de la jeunesse.

DISCOURS D’OUVERTURE DE L’ABBE BIENVENU SAUJOL, Représentant de l’Administrateur Apostolique de Bangui

Dans son discours d’ouverture en qualité de Représentant de l’Administrateur Apostolique Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, Monsieur l’Abbé Bienvenu Saujol Doufélé, Curé de la paroisse saints martyrs de l’Ouganda et Doyen de l’Immaculée Conception, a tout en reconnaissant que la paix n’a pas de prix, il a défini la paix d’après la pensée chrétienne : « Par « PAIX », la pensée chrétienne ne désigne pas la simple absence de conflit ou à la fin d’un état de guerre. Concept englobant, la paix nomme au contraire la réalité multiple-spirituelle, interpersonnelle, sociale, internationale, et même écologique – d’un ordre et d’une harmonie qui font mémoire de la création en même temps qu’ils annoncent la récapitulation eschatologique de toutes choses » indique-t-il. Ce qui fait de l’homme, un être en perpétuelle recherche de la Paix.

« C’est pourquoi l’homme désire la paix du plus profond de son être. Mais souvent, il ignore la nature du bien qu’il appelle de tous ses vœux, et les chemins qu’il suit pour obtenir ne sont pas toujours les voies de Dieu. Nous chrétiens, nous croyons et nous professons que la paix est la somme des biens accordés à la justice : avoir une terre féconde, manger à satiété, habiter en sécurité, dormir sans crainte, triompher de ses ennemis, se multiplier, et tout cela en définitives parce que Dieu est avec nous (Lv 26,1-13). Loin donc d’être une absence de guerre, la paix est plénitude du bonheur (...) L’apôtre Jacques affirme en effet : « Le fruit de la justice se sème dans la paix par ceux qui pratique la paix » (Jc 3, 18 ; Cf.IS 32,17)» déclare Monsieur l’Abbé Bienvenu Saujol Doufélé.

Par ailleurs, vantant les mérites de la République Centrafricaine comme étant une terre bénie, mais altérée par des conflits multiformes, Monsieur l’Abbé Bienvenu Saujol Doufélé a interpelé la conscience du peuple centrafricain à être des artisans de Paix concluant son speech par un récit sur l’importance de l’Amour. « Nous avons un pays riche et béni. Mais l’absence de l’amour et de la paix entre ses enfants la cantonne à la périphérie des nations, empêchant son développement. Si nous voulons sortir de l’ornière dans laquelle nous sommes, si nous voulons vraiment sortir de notre marasme, voici une petite histoire qui peut nous inspirer : Un jour, une jeune femme sort de sa maison et voit trois vieillards inconnus remplis de sagesse, devant chez elle. Elle leur dit : « Je ne pense pas que je vous connaisse, mais vous devez avoir faim. S’il vous plait, entrez et je vous donnerai quelque chose à manger. « Y a-t-il un homme à la maison ? » ont-ils demandé. « Non, il est sorti » leur répondit-elle. « Alors nous ne pouvons pas entrer » ont-ils répondu.

Dans la soirée, lorsque son mari arrive à la maison, elle lui dit ce qui s’était passé. « Va leur dire que je suis à la maison et invite-les à entrer » dit-il à sa femme. Celle-ci sort et invite les hommes à entrer dans la maison. Nous ne sommes jamais invités ensemble dans une maison » ont-ils répondu. « Et pourquoi ? » a-t-elle voulu savoir. Un des vieillards lui explique son nom est RICHESSE ; en indiquant un de ses amis, il dit, lui c’est SUCCES, et le dernier ajouta : moi je suis AMOUR. Il demanda alors à la dame : « Retourne à la maison et discute avec ton mari pour savoir lequel d’entre nous vous voulez inviter dans votre maison ».

La femme retourna à la maison et raconta à son mari ce qu’elle avait entendu. Son mari était ravi. « Comme c’est agréable !» dit-il. Puisque c’est le cas, nous allons inviter SUCCES. Sa femme n’était pas d’accord. « Mon cher, pourquoi n’inviterions-nous pas RICHESSE ? » leur fille qui était dans une autre pièce entendit leur conversation. Elle sauta sur l’occasion pour faire sa propre suggestion : « Ne serait-il pas mieux d’inviter AMOUR ? Notre maison sera alors remplie d’amour. « Tenons compte du conseil de notre fille » dit le mari à sa femme. « Sors et invite AMOUR ».

La femme sort et demande aux trois vieillards : « Lequel d’entre vous est AMOUR ? » elle lui dit, s’il vous plait, entrez et soyez notre invité. AMOUR se lève et commença à marcher vers la maison. Les deux autres se lèvent aussi et le suivent. Etonné, la dame demande à RICHESSE et SUCCES : j’ai seulement invité AMOUR. Pourquoi venez-vous aussi ? »

Les vieillards lui répondent ensemble : « Si vous aviez invité RICHESSE ou SUCCES, il serait rentré sans les autres. Mais puisque vous avez invité AMOUR, partout ou il va, nous allons avec lui ». Car partout ou il y a de l’AMOUR, il y a aussi la RICHESSE et du SUCCES.

Chers frères et sœurs, mon désir pour chaque centrafricain et pour chacun de nous ici présent est que : Là ou il y a la douleur, que nous apportions la paix et la pitié ; Là ou il y a le doute, je nous souhaite d’accorder une confiance renouvelée ; Quand la foi nous manquera et que nous serions désorientés, je nous souhaite une confiance totale en notre Dieu qui est toujours avec nous ; Là ou il y a la fatigue, l’épuisement ou le découragement, je nous souhaite la persévérance, la patience et le courage ; Là ou il y a la crainte, la peur, je nous souhaite la foi, l’amour et la paix.

Chers frères et sœurs aimons comme si nous n’avons jamais été blessé auparavant. Invitons l’amour chez nous, autour de nous, dans notre famille, nos lieux de travail ou études, nos lieux de commerce ou de travaux champêtres… Bref que l’amour soit avec nous toujours et partout » termine-t-il.