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vendredi 24 août 2012

« Je te rends grâce car tu m’as exaucé : Tu es pour moi le salut » (Psaume 117,21)


Le 25 août, c’est la fête de Saint Louis de France. Le Père Jean Marie Bukasa se souvient de la chapelle Saint Louis des Français de Brazzaville, chapelle qui a été réduite en poussière lors de l’explosion de deux dépôts de minutions le dimanche 4 mars 2012. Jusqu’à présent, les fidèles chrétiens de cette chapelle n’ont pas de lieu de prière. Lui-même était à quelques mètres seulement du camp militaire où a eu lie l’explosion. Il avait été grièvement blessé, il avait presque perdu la vue. Après cinq mois de silence, après sa guérison par l’intercession de Marie,  le Père Jean Marie témoigne, rend grâce au Seigneur et remercie tous ceux qui l’ont secouru et prié pour lui.



Le Père Jean-Marie, quelques minutes après l'explosion
Les cicatrices sont encore très fraîches pour oublier de si tôt ce qui s’est passé ce dimanche-là, dimanche 4 mars 2012, dimanche apocalyptique, dimanche de l’hécatombe : De nombreuses maisons rasées par le souffle de l'explosion, des vitres ont volé en éclats, des toitures ont été éventrées et des portes défoncées, Il y avait plus. C’était le dimanche « rouge », le sang innocent avait beaucoup coulé : des centaines de personnes ont été tuées, des centaines blessées. A la base de cette catastrophe : Un incendie dans deux magasins de munitions d'un dépôt de la caserne du régiment blindé au quartier M’pila. Dans nos oreilles résonnent encore les bruits assourdissants de ces cinq explosions très fortes et espacées qui se sont produites à partir de 08H00 locales et jusqu'à 10H45, et qui ont même secoué et fait des dégâts matériels à Kinshasa, la capitale de la RD Congo voisine, séparée de Brazzaville par le fleuve Congo. Ce dimanche-là, l’Afrique a bougé, et le monde entier était alerté : Cris, colère, indignation, pleurs, consternation, émotion et recueillement se sont entremêlés. Jamais le Congo Brazzaville n’avait connu pareil drame auparavant.

Premiers soins à la Clinique COGEMO de Brazzaville, quelques heures après l'explosion
Après cinq mois de silence, l’un des blessés graves rend témoignage, mieux il rend grâce et remercie Dieu, la Vierge Marie « sa Maman du Ciel » ainsi que ses frères et sœurs humains. Lui, c’est le Père Jean Marie BUKASSA, curé de la Paroisse Notre Dame de Fatima qui se trouvait à quelques mètres seulement du lieu de l’explosion.  Certains ont dit qu’il était au mauvais endroit et au mauvais moment. Mais Dieu seul sait ce qu’il en était, lui qui est le maître de l’histoire et des événements.
Plusieurs personnes m’ont demandé de témoigner, mais comment témoigner dans ce petit espace que m’offre le site internet ? Une chose est sûre : L’espace alloué au site ne peut contenir ce grand témoignage. D’autres encore m’ont proposé de mettre par écrit, sous forme d’une plaquette, ce que j’ai vu, senti et vécu. J’ai retenu l’idée et si Dieu me fait grâce, je m’emploierais pour que ce désir soit concrétisé dans un proche avenir. Cette idée est bonne car elle se trouve être dans la droite ligne de ce que nous conseille la Parole de Dieu dans le Livre de Tobie : « Il est bon de garder le secret du roi, mais il est très recommandé de révéler et de publier les merveilles de Dieu » (Tb 12,7). Le moins que je puisse dire, pour l’instant, c’est que j’ai été témoin de la force et de la gloire du Seigneur. J’ai été bénéficiaire de l’intercession maternelle, discrète mais puissante de la Vierge Marie que j’appelle désormais affectueusement : « Ma Maman du Ciel ». Avec le psalmiste je peux dire  au Seigneur (et à sa Mère) : « J’ai vu ta force et ta gloire. Ton amour vaut mieux que la vie, tu seras la louange de mes lèvres ! Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom » (psaume 62,4-5).
Cet accident m’a permis de faire l’expérience de la confiance et de la patience dans la prière. Quand les hommes veulent tout et tout de suite, Dieu, lui, prend son temps pour purifier nos demandes avant de les exaucer. Il agit selon son Bon Vouloir : quand il veut et comme il veut. Il fait Miséricorde à qui il veut faire Miséricorde. C’est donc sans mérite de ma part qu’il m’a fait la grâce de la guérison quand les pronostiques médicales tendaient vers le pessimisme.
L'état de détérioration avancée des yeux du Père Jean Marie
Aujourd’hui, je peux affirmer que la Providence Divine existe. Tenez par exemple : le « bon samaritain » qui a pris pour moi le rendez-vous pour l’hôpital Hôtel-Dieu de Paris, jamais je l’ai vu de mes yeux qui étaient incapables de voir. Tout ce que je sais de lui c’est que c’est un coopérant français qui est venu voir la statue qui était restée debout après que toute l’édifice de la chapelle Saint Louis de Français soit réduite en ruine et que c’est fortuitement qu’il est arrivé jusqu’à moi et que c’est gratuitement qu’il a pris sur lui ma peine jusqu’à mener des démarches en vue de mon hospitalisation et de mon hébergement chez mes confrères carmes de Paris.
Le Père Jean Marie, en partance vers Paris avec sa fille spirituelle qui lui a servi de guide
Ces lignes, je les ai écrites avec deux  objectifs : Briser le silence pour faire signe de vie auprès de celles et ceux qui se questionnent encore sur mon état de santé et remercier tous ceux qui sont venus en mon secours durant ce moment de dure épreuve d’une manière ou d’une autre, de près ou de loin.
Pour le reste du témoignage, je promets que la plaquette sera mise à la disposition de tous pour qu’avec moi vous magnifiez le Seigneur car éternel est son Amour. Je ne le dirais jamais assez !
L'état actuel des yeux du Père Jean Marie
Puisque la liste ne sera pas exhaustive et que l’oubli sera inévitablement au rendez-vous, j’implore déjà votre indulgence avant ce mot de remerciement.
De tout cœur, Merci :
 A Maman Antoinette SASSOU-NGUESSO et son époux, le Président de la République du CONGO, tous deux préoccupés par l’ampleur de l’événement, n’ont cessé de m’envoyer leurs proches collaborateurs pour s’enquérir de mon état de santé.
-        -   À  L’archevêque de Brazzaville, Son Excellence Mgr Anatole MILANDOU qui a multiplié des visites à mon chevet, toujours dans le souci de s’enquérir de l’état de santé de son prêtre.  
-        -   À Mgr. Louis Portella MBUYU, président de la Conférence Episcopale du Congo, qui est venu m’apporter son soutien moral et spirituel de Père.
-         -  Au Vicaire Général de l’archidiocèse de Brazzaville, Abbé Léonard MILONGO, ainsi qu’à l’Abbé Gervais YOMBO, Recteur du Grand-Séminaire Emile BIAYENDA. Leurs présences m’ont réconforté.
-         -  A tous les  confrères prêtres, religieux et religieuses de Brazzaville et de partout ailleurs, pour leurs prières ferventes.
-          - Au corps médical de l’Hôpital Hôtel-Dieu de Paris pour le soin et l’attention qu’ils apporté à leur patient que j’étais.
-         -  A la veuve Monique CASSI Taty Loutard qui m’a constamment rendu visite à Paris , durant toute la période de mon hospitalisation et après. Elle avait joué, pour moi, le rôle de maman.
-          -  A toutes les carmélites déchaussées, je  présente tous mes remerciements pour vos prières silencieuses qu’elles ont  fait monter vers Ma Mère du Ciel pour ma guérison.
-          Aux fils et filles du Congo Brazzaville, et d’ailleurs : un grand merci pour votre soutien multiforme que vous m’avez apporté.
-          A mes confrères  Carmes Déchaux de la délégation du Congo,  et particulièrement ceux qui habitent sur la rue Jean Ferrandi à Paris pour la chaleur communautaire, le soutien fraternels et l’hébergement.
-          A tous mes supérieurs majeurs dans l’Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel
L'église Saint Louis des français tombée en ruine
Mon plus grand souhait est que les chrétiens de la chapelle Saint Louis des Français retrouvent leur lieu de prière. C’est avec eux, main dans la main, que nous avions fait naître l’idée de construire une église de grand standing, la première chapelle étant devenue exigüe vue le nombre des fidèles qui s’accroissait au jour le jour. Cette nouvelle construction était en chantier et devrait compter à terme plus de deux mille places assises. Les travaux avançaient déjà et étaient appréciés par celles et ceux qui passaient par-là. Cette nouvelle église en chantier comprenait déjà, en plus du rez-de-chaussée, une crypte (salle souterraine) et une mezzanine et nous étions déjà  entrain de nous préparer pour amorcer les travaux  de la toiture. Malheureusement,  tous les travaux réalisés ont été détruits et nous sommes appelés aujourd’hui à recommencer  tout à zéro. Nous allons élever nos mains vers Notre Mère du Ciel, afin qu’elle suscite des hommes et des femmes de bonne volonté qui pourraient nous aider  à reprendre le projet pour le conduire à son terme.
Paix aux âmes des illustres disparus. Je prie en particulier pour les catéchistes, les choristes, les légionnaires et acolytes de la Chapelle Saint Louis des Français morts sur le champ d’apostolat, dans la Vigne du Seigneur et enfouis dans les décombres du chantier de la nouvelle église en construction. Que leur sang versé par terre soit la « semence des chrétiens » du Congo et du monde entier et que leurs noms soient inscrits dans le Livre de la Vie.

« Le Seigneur est Mon Berger : je ne manque de rien.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure »(Psaume 22,1.4)

lundi 12 mars 2012

EXPLOSION D’UN DEPOT DE MUNITION A BRAZZAVILLE : La chapelle Saint Louis des Français a payé un lourd tribut

C’était hier dimanche 11 mars 2012, une semaine, jour pour jour, après l’explosion d’un dépôt de munition, qu’ont été portés à terre les corps de 145 des 223 victimes identifiés, après un culte œcuménique organisé à leur intention sur l’esplanade du Palais du Congrès de Brazzaville.

Des milliers de personnes ont assisté à ce moment poignant de recueillement. Parmi eux, on pouvait dénombrer plusieurs les fidèles chrétiens de la chapelle Saint Louis des Français, chapelle desservie par les missionnaires carmes déchaux. Ils sont venus à ce culte rendre un hommage fraternel et un dernier adieu à leurs frères et sœurs de la communauté chrétienne, victimes de cette explosion.

Fiacre-Joseph, le catéchiste

Rappelons que cette chapelle catholique Saint Louis des Français était située à quelques mètres seulement du camp de régiment blindé de M’pila où a eu lieu ladite explosion. Il faut dire que cette chapelle Saint Louis des français a payé un très lourd tribut dans cette explosion : la chapelle elle-même a été rasée complètement. Il n’est resté que pierres sur pierres. Il y a plus. De la nouvelle chapelle qui était en construction à quelque pas de l’ancienne, il n’est resté que quelques colonnes visibles. Toute la maçonnerie a été réduite en poussière. Ce n’est pas tout : il y a de perte en vie humaine aussi. Un bilan provisoire très lourd : 1 catéchiste, 2 servants de messe, 3 choristes, et un grand nombre des fidèles qui sont hospitalisés et dont certains ont déjà des membres supérieurs ou inférieurs amputés et d’autres encore dans état grave.

On soupçonne même que sous les décombres se trouveraient encore d’autres corps inanimés des fidèles chrétiens de la chapelle Saint Louis des français. Les recherches sont encore en cours. Mais déjà, les corps entrent en putréfaction.

Le curé de la Paroisse, le Père Jean Marie Bukasa, qui a eu des blessures au niveau du menton et de l’œil gauche a été, lui, évacué pour les soins appropriés vers la France. Comme vous le savez déjà, sa vie est hors du danger. Son état de santé n’a rien d’alarmant. Cependant, son œil gauche, qui lui fait très mal, requiert les soins approfondis. Seulement voilà : les hôpitaux et autres structures sanitaires sont bondés des blessés graves et toute l’attention est tournée vers eux. On a jugé bon que le Père aille ailleurs pour une bonne consultation ophtalmologique.

Les sources concordantes donnent comme bilan provisoire de cette explosion : 223 victimes et plus de 2.300 blessés. Ajouter à ce nombre 14.000 sans abris. Il est fort probable que ce bilan soit revu à la hausse après les fouilles des différents décombres. Pour l’heure, les pompiers sont à pieds d’œuvre et la zone du sinistre est quadrillée, sous haute surveillance et donc, l’accès est très difficile.

Le travail ne manque pas : Désinfecter la zone du sinistre, prendre en charge les victimes qui sont dans divers hôpitaux de la ville ainsi que les familles des disparus. Ajouter à ceux-là, la prise en charge des sans-abris. Mais la priorité reste la délocalisation du camp militaire pour le mettre hors de la ville. Voilà le pain que le gouvernement congolais à sur la planche pour que jamais plus on ne revive pareille scène macabre à Brazzaville.

jeudi 8 mars 2012

DEMENTI SUR LA RUMEUR AUTOUR DU DECES DU PERE JEAN-MARIE

Une rumeur circule selon laquelle le Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU, Curé de la Paroisse Notre Dame de Fatima à M’pila, serait mort lors d’une messe célébrée à la chapelle Saint Louis des Français à M’pila à zéro mètre du Régiment Blindés suite à l’explosion de la poudrière le dimanche 04 mars 2012.

Sa famille religieuse dément qu’il n’est pas mort en dehors de quelques blessures. Elle remercie ceux de près ou de loin compatissent à cette dure épreuve.

Le Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU est Chantre de la Paix en Afrique sous le label « Afrika Telema » pour la promotion de la Paix en Afrique.

Fait à Brazzaville, le 06/03/2012

La Communauté des Pères Carmes Déchaux

PERE JEAN -MARIE: "JE SUIS BEL ET BIEN VIVANT"


C’était après la messe que je venais de célébrer à la chapelle Saint Louis des français. Autour de 8 heures locales. Alors que je saluais les fidèles chrétiens, j’ai aperçu une fumée blanche monter du camp de régiment blindé situé non loin de la chapelle.

J’ai eu le réflexe de crier haut et fort à la foule qui était là pour avertir les fidèles de s’éloigner de l’endroit. Et moi-même, je suis entré dans la voiture pour rentrer en communauté. Soudain, une grande explosion s’en est suivie. Les voitures des quelques fidèles qui étaient autour de la mienne se sont renversées toutes. Et la voiture à bord de laquelle je me trouvais est restée stable mais la portière de mon côté à été arrachée, le pare-brise et les autres vitres se sont brisées.

Un impact m’a frappé sur le menton. Je me suis retrouvé par terre. J’avais encore toutes mes facultés. J’entendais les gens crier : « Notre curé est touché ! Notre curé est mort !!! » Vite, les jeunes gens sont venus à mon secours. J’ai été transporté au dos jusqu’à l’avenue. Une première voiture d’un particulier s’est arrêtée pour me transporter… quelques secondes plus tard, une seconde explosion, plus forte que la première. Terrorisé, le chauffeur du véhicule ne pouvait plus conduire. Il a choisi de s’arrêter pour fuir à pieds. Je suis resté à bord. Dieu merci, les fidèles chrétiens qui voyaient la scène ont vite fait d’arrêter un taxi. Le taximan a eu le sang froid et a accepté de s’arrêter pour me transporter et c’est comme cela que j’ai été conduis dans un hôpital où j’ai reçu premiers soins, puis j’ai été acheminé à un autre centre hospitalier pour d’autres soins.

Actuellement, j’ai quelques points de sutures au niveau du menton et quelques plaies dans l’œil gauche. Il m’est difficile de l’ouvrir en face de la lumière. Il est toujours bandé et il faut des soins appropriés pour cela. A l’heure qu’il est, je me repose en communauté selon les prescriptions du médecin, le temps de me déstresser, de me dé traumatiser et de poursuivre avec les pansements journaliers. Je rassure celles et ceux qui me connaissent et qui prient pour moi que je suis bel et bien vivant.

Je remercie à tous et à chacun pour l’attention particulière portée sur mon humble personne. Merci pour vos prières à mon intention. Merci pour le chauffeur de taxi, les secouristes, les braves jeunes de la chapelle Saint Louis des Français et les personnels soignants qui m’ont aidé. Que Dieu vous le rende au Centuple ! Je recommande à la Miséricorde infinie de Dieu les âmes des nos frères et sœurs, victimes de cette explosion.

samedi 3 mars 2012

REUNION PREPARATOIRE DU FORUM SUR LA PAIX


Le comité technique de l'organisation du forum sur la paix qui sera organisé à Brazzaville, une initiative du Révérend Père Jean-Marie BUKASA MALU-Chantre de la paix en Afrique sous le label "Afrika Telema", s'est réuni ce samedi 3 mars 2012 pour les dispositions pratiques et thématiques ainsi que pour l'adoption des termes de référence dudit forum qui aura lieu du vendredi 29 au samedi 30 juin 2012.

Le Thème général retenu: STRATÉGIES POUR L’EDIFICATION DE LA PAIX DURABLE DANS LA SOUS- RÉGION D’AFRIQUE CENTRALE

Les objectifs visés: faciliter la compréhension des enjeux et des défis qu’implique la paix et identifier des stratégies pouvant contribuer à l’émergence et au maintien d’une véritable paix.

Ce forum, réunira entre autres participants : la Société civile, les Partis politiques, les Confessions Religieuses, les Pouvoirs publics et la communauté internationale et est organisé par « AFRIKA TELEMA » sous le patronage du Haut-commissariat à l’Education Civique et à l’Instruction Morale (HCECIM) et l’Archidiocèse de Brazzaville.