Les casques bleus (10 900 hommes au total à travers le pays) et le contingent militaire français (900) comme la police centrafricaine quadrillent Bangui, et le dispositif sécuritaire a été renforcé sur les sites où se rendra le pape, notamment l'enclave musulmane du PK5, le stade de 20 000 places et un camp de déplacés.
"Bangui est une petite ville. En cas de mouvement de foule, ça sera très difficilement gérable", s'inquiétait samedi une source diplomatique sous couvert d'anonymat.
Le ministre de la Sécurité, Chrysostome Sambia, se disait de son côté "serein, car tout a été mis en œuvre pour assurer la sécurité du pape. Il n'y a pas de menace avérée". Il concédait toutefois que certaines informations faisaient état de "groupes animés de mauvaises intentions dans certains quartiers" placés sous haute surveillance.
Saluer tous
les Centrafricains "quelle que soit leur ethnie ou leur religion"
En amont de
sa visite, le Pape François a dit vouloir saluer tous les Centrafricains
"quelle que soit leur ethnie ou leur religion". De nombreux habitants
de province, ainsi que des Congolais et des Camerounais, sont attendus à Bangui
dimanche.
Avant son
départ pour l'Afrique, François avait envoyé un message vidéo aux
Centrafricains, réaffirmant son intention de contribuer à "un avenir plus
serein pour la Centrafrique". Le pape avait rappelé qu'il ouvrirait à
l'occasion, "un peu en avance", l'Année jubilaire de la miséricorde -
une "Année sainte" proclamée par François.
Le pape doit
ouvrir dans la cathédrale de Bangui une porte sainte. Il s'agit d'un geste
symbolique traditionnel
dans les Jubilés : les croyants, en franchissant une
porte sainte en pèlerinage, obtiennent le pardon de leurs péchés. Le Jubilé
doit être inauguré le 8 décembre à Rome mais le pape a décidé d'ouvrir cette
porte à Bangui 10 jours avant, dans un geste pour l'Afrique souffrant de
nombreux conflits.